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Linux/68k (II) : Installation (n° 110 - novembre 1996)

Après avoir découvert l'univers Linux/68k le mois dernier, nous allons passer cette fois-ci à des choses plus sérieuses avec l'installation de ce système d'exploitation.

Avant d'entrer dans le vif du sujet, je vous signale la présence d'un encadré qui vous parlera chaque mois des nouveautés et des problèmes du monde Linux/68k.

Les fichiers

Pour procéder à cette installation, vous devez avoir en votre possession les fichiers nécessaires décrits le mois dernier : le programme de boot (ataboot), un noyau (vmlinux), un filesystème de boot, le filesystème root et le filesystème usr. Si vous avez opté pour les filesystèmes Watchtower 2, vous pouvez (mais ce n'est pas une obligation) aussi avoir deux autres filesystèmes : celui contenant diverses documentations et celui contenant le filesystème var.

Les versions du programme de boot et du noyau doivent être en correspondance :

  • noyau 0.9.13 et ataboot 0.8
  • noyau 1.2.13 et ataboot 1.7
  • noyaux 2.0.x et ataboot 1.8

Je pense qu'une explication rapide sur ces différents filesystèmes avant de les utiliser est nécessaire.
Le filesystème root correspond aux différents fichiers et programmes dont à besoin Linux/68k pour fonctionner, et vous pour le configurer et l'administrer. Il porte ce nom car c'est celui du super-utilisateur qui est la personne en charge du système et car c'est aussi le nom du répertoire racine.
Le filesystème usr (abréviation de user (qui veut dire utilisateur si vous êtes anglophobe)) contient donc les programmes pour les utilisateurs "normaux" du système.
Le filesystème var correspond aux fichiers temporaires du système, il peut être inclut dans le fichier du filesystème root suivant les cas.

Les partitions

A ce stade, il va falloir décider du nombre de partitions que vous allez créer pour l'installation.
Le nombre minimal est de une partition où vous mettrez l'ensemble des fichiers ainsi que le fichier de swap (le swap est l'espace nécessaire pour que Linux/68k puisse gérer de la mémoire virtuelle, cette espace étant alors utiliser comme de la mémoire vive mais moins rapide du aux accès au disque dur).
Mais pour des raisons de sécurité des données, il vaut mieux séparer sur différentes partitions les différents filesystèmes décrits au paragraphe précédent, ce qui nous donne 2 partitions (root et usr).
Vous pouvez aussi en rajouter une pour le filesystème var, ainsi qu'une pour l'espace réservée aux utilisateurs normaux du système.
Pour des raisons de vitesse, vous pouvez aussi en créer une pour supporter l'espace de swap.

Pour calculer la taille de ces partitions, voici la place que prend les filesystèmes une fois décompactés :

  • root : 5 Mo
  • usr : 51 Mo
  • swap : le principe est de prendre la taille de la mémoire
  • vive de la machine et de la multiplier par deux.

Pour commencer, je vous conseille de créer deux partitions : une pour tous les fichiers et une pour le swap. Vous pourrez changer ça une fois que vous maitriserez mieux Linux/68k, et que vous aurez jeter un oeil sur tous les programmes que vous voulez utiliser.

Une fois votre décision prise, créez ces partitions sous TOS avec votre programme de gestion de disques durs (AHDI, SCSI Tools, ...). Il faut impérativement changer de type aux partitions qui seront formatées en ext2 car si vous laisser GEM ou BGM, votre driver va essayer de lire ces partitions au prochain boot, et comme le format ne sera pas lisible, vous risquez de ne plus pouvoir booter. Vous pouvez par exemple utiliser LNX pour les partitions ext2 et SWP pour la partition de swap.

Démarrer Linux/68k

Pour démarrer Linux/68k, vous devez utiliser le programme de boot, le noyau et le fichier ramdisk. Sous TOS, lancez le programme de boot avec comme paramètres "-r <le_nom_du_fichier_ramdisk> -k <le_nom_du_noyau>", cela peut donner par exemple "-r filesys -k vmlinux".
Normalement, vous devez avoir des messages sur la détection de votre hardware, puis le message "Booting Linux". A ce moment, l'écran doit devenir noir, et Linux/68k démarre, et après un certain nombre de messages vous devez avoir un prompt (un #), et oui, à partir de cet instant, vous entrez dans le monde des commandes (la souris et les icônes ne sont plus là :-) ).
Attention, le clavier qui est géré est un clavier qwerty, il va falloir chercher un peu les touches, mais vous allez voir, on s'y habitue très vite.

Si par malheur, le démarrage se bloque sur le message "Booting Linux", vérifiez si la version de votre programme de boot est compatible avec la version du noyau.
S'il se bloque pendant les messages de démarrage de Linux/68k, vérifiez que le noyau est compatible avec votre hardware et vos périphériques.

La création des filesystèmes

Il faut maintenant formater les partitions.
Vous pouvez choisir entre deux formats : Minix ou Ext2. Le premier format vous permet de partager des informations avec MiNT, le deuxième est plus performant puisque écrit spécifiquement pour Linux (et le partage d'informations pourra se faire au travers d'une partition GEM par exemple mais adieu les noms longs...).
Faites votre choix.

Les noms des disques durs et leurs partitions sous Linux/68k sont totalement différents de ceux qu'ils portent sous TOS.
Sous Unix, "tout est fichier", même les pilotes de périphériques sont des fichiers (spéciaux, il est vrai) et se trouvent dans le repertoire /dev (abréviation de devices). Les disques durs n'échappent pas à cette règle et voici la façon dont ils sont nommés :

  • les disques IDE se nomment /dev/hdXY où X décrit le disque dur (le premier disque = a, le deuxième disque = b) et Y la partition (1 pour la première, 2 pour la suivante, et ainsi de suite),
  • les disques SCSI se nomment /dev/sdXY où X décrit le disque dur (a pour le premier disque dans l'ordre des numéros SCSI, b pour le deuxième et ainsi de suite) et Y correspond à la partition (avec la même convention de nommage que dans le cas IDE).

Cette précision étant faite, on va pouvoir initialiser les partitions que vous avez créer pour Linux/68k.
La commande à utiliser est mkfs (comme make filesystème).

Exemple pour la partition 3 du premier disque IDE et la partition 4 du second disque SCSI :

  • /sbin/mkfs -t ext2 /dev/hda3
  • /sbin/mkfs -t ext2 /dev/sdb4
(si vous avez opté pour un format Minix, remplacer ext2 par minix). Vous pouvez aussi utiliser la commande mkfs.ext2 ou mkfs.minix sans l'option -t.

Dans ce qui suit, je vais considérer que les fichiers sont dans le répertoire linux dans la 4ème partition du premier disque IDE, et que votre partition root est la 4ème du premier disque SCSI et usr la 5ème.

  • mkdir /mnt2
  • mount -t msdos /dev/hda4 /mnt
  • mount -t ext2 /dev/sda4 /mnt2
  • cd /mnt2
  • tar xvf ../mnt/linux/rootfs.tgz
  • cd /
  • umount /dev/sda4
  • mount -t ext2 /dev/sda5 /mnt2
  • cd /mnt2
  • tar xvf ../mnt/linux/usrfs.tgz

Si vous n'avez qu'une seule partition, sautez les commandes 6 à 9 incluses.

Il faut à présent modifier Linux/68k pour qu'il prenne en compte votre architecture de disques, pour cela il faut éditer le fichier /etc/fstab avec la commande "vi /etc/fstab".
Tapez sur i pour passer en mode insertion et tapez les lignes suivantes : /proc /proc proc defaults
/dev/sda4 / ext2 defaults 0 1
/dev/sda5 /usr ext2 defaults 0 2
(remplassez ext2 par minix et oubliez la dernière ligne si vous n'avez qu'une partition).

Mettez toutes les autres lignes en commentaire en saisissant un # devant chaque ligne.
Pour sortir de l'éditeur, tapez la séquence suivante : ESC : w q <return>

Et pour finir tapez la commande suivante /sbin/shutdown -r now

Cela a pour effet d'arrêter la machine. Redémarrer Linux/68k.
Normalement, vous arriver sur un message qui vous demande un login, tapez root, il vous demande ensuite le mot de passe, tapez linux et voilà, vous avez un système Linux en état de marche.

Conclusion

Voila, j'espère que vous avez réussi à avoir un système en état de marche. Si ce n'est pas le cas, n'hésitez pas à m'écrire soit à St-Mag qui fera suivre ou directement par E-Mail pour de plus amples renseignements. Le mois prochain nous verrons la fin de l'installation : la création du swap, l'interface graphique, l'utilisation de l'éditeur et plus si la place le permet.

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