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Linux/68k (6) : Le réseau (1ère partie) (n° 114 - mars 1997)

Ce mois-ci, nous allons aborder la partie réseau de Linux/68k avec une petite partie théorique sur le protocole lui-même, j'ai nommé TCP/IP (et n'oubliez de jeter un oeil sur l'encadré, car il y a pas mal de nouveautés ce mois-ci avec de bonnes nouvelles) et la configuration de base du système.

Le protocole

Il existe sous Linux/68k d'autres protocoles que TCP/IP (comme par exemple IPX et AppleTalk), mais c'est celui-ci qui règne en maître sur l'Internet car c'est lui qu'il l'a créé.

Pour simplifier le protocole, on peut dire (et surtout écrire) qu'un message sur le réseau correspond à une requête envoyée à une adresse particulière (adresse codée sur 4 octets séparés par un point, par exemple 146.200.12.46). Pour envoyer ce message, IP le découpe d'abord en paquets plus petits et les envoie sur le réseau. Les machines connectées écoutent le réseau, si un paquet contient leur adresse, elle le stocke jusqu'à réception de tous les paquets et elle reconstitue le message. Je ne vais pas vous en dire plus, car il me faudrait plus d'un article...

Lorsque l'on veut utiliser TCP/IP sur une liaison série, il faut utiliser un protocole spécifique. Ces protocoles sont au nombre de deux : SLIP et PPP.

SLIP (Serial Line Internet Protocol)

Sans aucun doute, c'était le protocole le plus utilisé jusqu'à il y a 2 ans environ. Ce protocole possède aussi une version compressée (CSLIP) qui permet d'optimiser le temps de transfert.

Ce protocole est de moins en moins utilisé au profit de PPP car celui-ci est mieux adapté au connexion entre deux machines.

PPP (Point to Point Protocol)

Ce protocole est LE protocole en vogue en ce moment pour les connexions série. Cela n'est pas qu'un phénomène de mode, mais c'est surtout pour les raisons techniques suivantes :

  • il permet de négocier l'adresse IP de l'appelant de façon automatisée (c'est-à-dire que l'on a pas besoin de décrire la manière dont l'appelant doit récupérer cette adresse comme avec SLIP), ainsi que les options de liaisons entre les deux machines (comme le MTU),
  • il peut gérer l'authentification directement au sein du protocole et non par un couple utilisateur/mot de passe à envoyer au serveur.

Configuration de base

La configuration réseau sous Linux/68k se décompose en deux parties : une configuration de base, commune à toutes les interfaces réseau utilisées, et la configuration particulière à chaque interface (carte Ethernet, série, parallèle).

La première chose à faire est de définir une interface spécifique au système, elle s'appelle "loopback", et elle se comporte comme un circuit fermé. Dès que cette interface reçoit un paquet IP, elle le retransmet comme si celui-ci venait d'une autre machine. Cela permet de tester et d'utiliser les programmes ayant besoin du réseau sans être connecté, comme par exemple, un serveur WEB et le client sur la même machine.

Cette déclaration se fait dans le fichier /etc/hosts en rajoutant la ligne suivante : 127.0.0.1 localhost

Les paquets devant contenir l'adresse IP et non un nom logique (comme localhost), il faut dire à Linux/68k qu'il faut aller faire la correspondance dans ce fichier. Pour ce faire, il faut rajouter la ligne suivante dans le fichier /etc/host.conf : order hosts

Il faut maintenant déclarer cette interface pour que Linux/68k sache qu'elle existe. Elle se somme lo. La façon la plus simple de réaliser cela est de taper : ifconfig lo localhost

Il ne manque plus qu'à créer une entrée dans la table de routage pour indiquer à IP qu'il peut utiliser cette interface comme route vers localhost : route add localhost

Votre mini réseau intramachine doit maintenant fonctionner. Pour en être sur, vous pouvez utiliser le programme "ping" qui permet de savoir si on peut atteindre une machine sur un réseau et le temps de propagation entre ces deux machines : ping localhost

Le programme doit alors vous afficher le nombre de paquets transmis et le temps. Si ce n'est pas le cas, c'est que vous avez du oublier une étape...

Pour ne pas retaper ces commandes à chaque fois, vous pouvez (devez ?) les ajouter au fichier de démarrage de votre machine en utilisant la méthode décrite pour le lancement de loadkeys dans un article précédent.

Conclusion

Voilà, c'est fini pour ce mois. Maintenant que vous avez configuré votre machine pour une utilisation locale, on va pouvoir voir la configuration d'une interface réseau pour communiquer avec une autre machine et l'Internet. Etant donné que nos machines n'ont pas (encore ?) de cartes Ethernet, on décriera le mois prochain la configuration de l'interface série.

Rétroliens

Pas de rétroliens

Commentaires

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mehdi sur :

je veux savoir comment on peut faire l'echange de donnees entre deux machines linux sans qu'on nous demande le mot de passe.
la commande scp me demande toujours le mot de passe

David sur :

Bonjour,

Pour cela, il faut que tu installes ta clef publique ssh sur la machine sur laquelle tu te connectes. Regardes du côté de ssh-keygen et du fichier auhotrized_keys.

David.

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